Marche blanche 12 octobre 2024 à la mairie de Maurepas (78) pour Ginger et Seydou

Marche blanche 12 octobre 2024 à la mairie de Maurepas (78) pour Ginger et Seydou

Sekina, la maman de Ginger et Seydou,
l’association Protéger l’Enfant,
la Fédération nationale des victimes de féminicides (FNVF)
organisent une Marche blanche
le 12 octobre 2024 à 14h à la mairie de Maurepas dans les Yvelines (78)

La marche blanche aura lieu en commémoration des 6 mois de l’assassinat des enfants Ginger et Seydou, tués par leur père le 12 avril dernier.

Tous celles et ceux qui pourront venir soutenir cette maman et nous aider pour le cortège seront les bienvenus. Venez habillés en blanc. La marche blanche se fera dans le calme et le recueillement. Rendez vous à 14h devant la mairie de Maurepas (78) :

1, place Charles de Gaulle,
78310 Maurepas

Merci

L’histoire horrible, si douloureuse, de Sekina résonne comme un douloureux rappel des violences intrafamiliales et de leurs conséquences les plus tragiques.

Sekina est une jeune femme qui a vu sa vulnérabilité exploitée par celui qui était sensé l’aimer et la respecter.

Elle avait rencontré son conjoint, Daouda, il y a 7 ans grâce aux réseaux sociaux, et était tombée rapidement amoureuse de cet homme. Hélas tout aussi rapidement, ce dernier a exercé des comportements dominateurs et violents.

Stratégiquement, il l’a isolée de sa famille et de ses proches. C’est un schéma classique, malheureusement, chez les individus abusifs qui cherchent à exercer un contrôle total sur leurs victimes, les coupant de toute forme de soutien extérieur.

Les rares fois où sa famille a pu observer Sekina avec son conjoint et leurs enfants, ils se sont étonnés des accès de colère de cet homme. Mais Sekina, sous son emprise, ne se plaignait pas et répétait qu’elle l’aimait. Extérieurement, on avait l’impression que son comportement coercitif s’étendait jusqu’au contrôle de son apparence : il lui interdisait de se parfumer ou de se maquiller pour aller travailler, la réduisant à un objet lui appartenant, sans autonomie ni liberté.

Hélas, le niveau de violence auquel Sekina était exposée est devenu tragiquement clair après la mort des enfants. Sa famille a pu observer les marques de torture sur son corps, notamment des blessures infligées avec le fil électrique d’un radiateur.

Un jour, Sekina a fini par trouver le courage et la force de porter plainte.

Ce jour-là, pendant que Sekina était au commissariat, Daouda a été récupérer les deux enfants à la crèche, les a tués à coups de couteau. Ginger avait 3 ans et Seydou 18 mois.

Depuis, la famille accompagne Sekina au mieux, réalisant dans la douleur les sévices endurés par la jeune femme pendant des années, jusqu’à cette issue tragique et dévastatrice.

L’horreur subie par Sekina et ses enfants doit nous pousser à lutter contre la violence domestique avec encore plus de vigueur, et à s’assurer que les ressources et le soutien soient accessibles à toutes les victimes, surtout les plus vulnérables.


Venez soutenir Sekina et sa famille. Rejoignez nous à la marche blanche du 12 octobre !

#Marche blanche pour Ginger et Seydou

Un père a assassiné ses trois filles (4, 10 et 11 ans) dont il avait la garde pour le week-end, malgré une condamnation pour violences familiales

Un père a assassiné ses trois filles (4, 10 et 11 ans) dont il avait la garde pour le week-end, malgré une condamnation pour violences familiales

Ce père de 41 ans, auparavant reconnu coupable de violences conjugales, s’est rendu ce dimanche dans un poste de police à Dieppe, en Seine-Maritime. Il a confessé avoir assassiné ses trois filles chez lui, dans le Val-de-Marne, évoquant le motif de « la crainte de ne plus les voir ». Il avait échangé dans la soirée des mails conflictuels avec la mère et a pris dans la foulée la décision de les tuer.

En 2021, ce père avait été condamné à une peine de prison, incluant un sursis probatoire, pour des actes de violence envers sa conjointe et ses enfants.

Malgré une interdiction de contact avec les victimes, cette restriction avait été levée fin septembre 2022 pour faciliter l’exercice de ses droits parentaux… Il avait accompli une partie de sa peine sous surveillance électronique et avait suivi un stage de responsabilité parentale et un suivi psychologique.

Depuis, on sait que de nouvelles violences (non rapportées officiellement par la mère des enfants) avaient eu lieu, révélant un contexte familial toujours tendu. De plus, curieusement, le soir de la confession du père, le domicile de la mère a été cambriolé, un événement qui se rajoute à l’enquête (dissimulation de preuves ?).

En plus de cette funeste tragédie, ce triple infanticide soulève des questions troublantes et révélatrices de problématiques systémiques.

Premièrement, pourquoi un père, craignant de perdre le contact avec ses enfants, choisit-il de les tuer plutôt que de chercher à maintenir ou restaurer cette relation ?

Cette décision extrême pourrait indiquer un désir de contrôle absolu ou un acte de vengeance envers la mère des enfants, supérieurs au bonheur de sa parentalité et à la vie de ses trois filles.

Deuxièmement, on peut questionner la décision du père de se rendre aux autorités au lieu de se suicider, ce qui est la suite la plus fréquente observée lors de drames similaires.

Évidemment, aucune de ces attitudes n’est la bonne, la seule façon humaine de se comporter aurait été de ne pas tuer ses enfants. Mais cela semble néanmoins révéler un désintérêt pour les conséquences de ses actes. La prison ne lui fait pas peur. Ce n’est pas un frein versus l’exercice de sa domination et de sa capacité à nuire, même au-delà de la mort de ses filles.

Ces comportements et décisions, loin d’être rationnels interrogent sur la logique personnelle déviante des agresseurs et des meurtriers. C’est très difficile à comprendre et pourtant, le nombre des violences intrafamiliales qui ne cesse d’augmenter indique la fréquence de ces raisonnements.

Enfin, ce triple infanticide suscite des interrogations légitimes sur la manière dont le système judiciaire évalue la capacité parentale d’une personne ayant un passé de violence.

Pourquoi la justice actuelle estime-t-elle qu’un homme qui a été condamné pour violence est quand même un bon père ? Comme si la violence s’était évaporée…. L’idée sous-jacente est qu’une personne peut être un parent compétent malgré des antécédents de violence. Dans ce cas, la décision de justice a peut-être considéré la participation à des programmes de responsabilité parentale ou de suivi psychologique comme un changement positif de la capacité parentale ?

Mais pourquoi maintenir des liens parent-enfant, après des violences graves ? La sécurité de l’enfant ne devrait-elle pas être la priorité absolue ? Un passé de violence est toujours un indicateur d’un risque potentiel !

Il aurait certainement fallu vérifier si les fameux changements liés au suivi psy avaient eu lieu ! Car participation ne signifie pas révélation… Un travail d’évaluation des risques devrait être obligatoire. Surtout que la récidive dans les cas de violence familiale est malheureusement courante, et les programmes de réadaptation ne garantissent pas un changement de mentalité.

La preuve…

Il est crucial de s’interroger sur la manière dont les antécédents de violence sont évalués et pris en compte dans les décisions judiciaires.

La parole des victimes qui n’est déjà pas tellement prise en compte avant les jugements disparait totalement après l’exécution des peines, alors qu’elle devrait être la garante de l’effectivité du changement.


👉 https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/triple-infanticide-dans-le-val-de-marne-leur-pere-reconnait-avoir-tue-ses-filles-2277573.html

👉 https://www.sudouest.fr/faits-divers/val-de-marne-un-homme-se-denonce-apres-avoir-tue-ses-trois-enfants-deux-ont-ete-retrouves-morts-17604724.php

👉 https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-le-pere-meurtrier-avait-administre-un-somnifere-a-ses-filles-avant-de-les-tuer-28-11-2023-PWOLRGQ3D5C2XHWS7OCEBCDCGI.php

👉 https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/val-de-marne/un-pere-de-famille-avoue-le-meurtre-de-ses-enfants-a-alfortville-deux-deces-ont-ete-confirmes-2879342.html


Pour comprendre les mécanismes de la violence et la stratégie des agresseurs et comment y faire face, vous pouvez lire « Profil agresseur, dans les violences sexuelles faites aux enfants« , « Comment les agresseurs continuent d’utiliser discrètement le controversé SAP« , « La coparentalité avec un pervers : 6 conseils pour vous aider à naviguer dans les eaux troubles sans faire naufrage » , et notre Manifeste.