Les bénéfices de la Pair-Aidance dans la Lutte contre les Violences Intrafamiliales

Les bénéfices de la Pair-Aidance dans la Lutte contre les Violences Intrafamiliales

Les bénéfices de la Pair-Aidance dans la Lutte contre les Violences Intrafamiliales

La pair-aidance, qu’est-ce que c’est ?

En médecine, on le sait, le savoir vient des connaissances, de la pratique mais également du retour des patients, de leur expérience au quotidien et disons-le au final, de leur expertise.

Les médecins se forment auprès des patients, parce que ce sont eux qui vivent au jour le jour avec la maladie, les symptômes, etc. Ce sont eux qui peuvent suggérer des améliorations, qui seront force de propositions.

On ne s’en rend pas compte, mais beaucoup d’innovations sont à l’initiative des patients.

En partageant leur parcours, des projets se réalisent, fondés sur le croisement des réflexions entre l’intervenant et le bénéficiaire.

On appelle cela de la pair-aidance.

Dans le cadre des violences intrafamiliales, la pair-aidance manque hélas cruellement. Or, ce n’est pas parce qu’on parle de victime et non de patient que la mécanique ne peut pas être aussi vertueuse.

Dans leur parcours, les victimes adultes et/ou mineures croisent des dizaines, des centaines parfois de “spécialistes”. Des psys, des experts, des juges, des avocats, des médiateurs, des policiers, etc. Tous ont une connaissance de base, liée à leurs études, puis aux années de pratique. Non seulement cela ne suffit pas, mais en plus la théorie est parfois bien trop éloignée de la pratique et des besoins des victimes de violences intrafamiliales.

Si on accordait aux victimes, une sorte de statut de collaborateurs, tout le monde en sortirait gagnant. Les victimes pourraient apporter une vision des violences subies plus juste, plus concrète, plus subtile, plus éclectique, bref… moins décorrélée de ce qu’elles vivent.

Les spécialistes gagneraient de l’expertise, du temps et finalement, seraient plus à même de protéger ceux qui en ont besoin.

Bonus, en plus de cette expérience “terrain”, les victimes se sont aussi formées (bien malgré elles). Elles sont désormais très au fait des différentes pratiques médicales, juridiques, psychologiques, etc. Elles se documentent en flux tendu sur toutes les problématiques de violences.

Les “sachants” officiels et la Société plus généralement auraient tout à gagner à se former directement auprès des victimes et des associations de victimes. Il faudrait instaurer un système de pair-aidance à tous les niveaux et sortir d’une logique descendante de savoir et de pouvoir.

On le sait, la connaissance de ces corps de métier est facilement accessible, surtout à l’heure d’Internet. Le savoir théorique se transmet en ligne, avec des livres ou à l’école. En revanche, la seule manière d’augmenter la qualité de sa pratique et de son expertise face à la lutte contre les violences, c’est d’accepter l’expérience partagée des victimes.

Notre association, qui accueille hélas plus de 400 victimes tous les ans, travaille depuis des années à faire remonter le savoir expérientiel des victimes.

  • Nous partageons sur les réseaux sociaux les réflexions des parents protecteurs ainsi que des témoignages = éduquer le grand public de la réalité des violences intrafamiliales.
  • Nous travaillons de pair avec des chercheurs pour profiter à la fois de leurs travaux mais aussi leur apporter de la matière “brute” qui les aidera dans leurs analyses = faire avancer les sciences humaines sur la question des violences.
  • Nous intervenons dès que possible dans les cursus ou événements de tous les professionnels qui nous invitent (juristes, protection de l’enfance, etc.) afin d’apporter notre expertise à la source = participer à une meilleure formation de ces intervenants.

Nous rassemblons également pour les victimes des guides de bonnes pratiques, pour les aider dans le parcours du combattant qu’elles traversent…

Pour tous ces actions là comme pour nos actions d‘accompagnement des victimes au quotidien,

NOUS AVONS BESOIN DE SOUTIEN FINANCIER ! !

La dépense énergétique, nous la prenons à notre charge depuis près de 4 ans, mais nous avons besoin d’aide financière pour continuer à mener nos différentes actions sur le terrain.


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