Faut-il médiatiser son histoire de victime de violences sur les réseaux ?

Faut-il médiatiser son histoire de victime de violences sur les réseaux ?

Faut-il médiatiser son histoire de victime de violences sur les réseaux ?

De nombreuses victimes de violences intra-familiales se tournent vers les réseaux sociaux pour médiatiser leur histoire car elles sont confrontées à des situations où elles ne sont pas entendues par la Justice.

A la fois pour se défendre, pour dire leur vérité, elles prennent le risque d’exposer leur affaire, de manière anonyme ou non, espérant que cela leur apportera de l’aide.

Ces témoignages, bien que très difficiles à exprimer, sont nécessaires dans leur lutte contre les violences intrafamiliales qu’elles ont subies, car ils permettent de rendre visible des dysfonctionnements dont la société n’a pas conscience.

Cependant, ces publications médiatiques sont souvent reprochées à la victime lors des audiences. La Justice, et plus particulièrement la partie adverse, n’apprécient pas du tout cette mise en lumière et le zoom inusuel sur leurs pratiques. L’argument est que ces publications sont considérées comme une forme de pression sur le processus judiciaire, ce qui est faux. Déjà, c’est (hélas) leur donner bien trop de pouvoir…

Mais surtout, c’est passer totalement à côté de ces appels au secours. Les victimes ne médiatisent pas leur affaire pour avoir des likes sur les réseaux, elles ne cherchent pas à corrompre qui que ce soit. Elles le font pour se défendre car elles n’ont plus d’autres choix ! Elles se sentent acculées par les injustices.

Sans doute que dans une société où les victimes seraient entendues, où le principe de précaution aurait plus de poids que la présomption d’innocence, qui protège surtout les agresseurs, où les professionnels seraient formés aux principes de l’emprise et du contrôle coercitif, ces témoignages sur la place publique n’auraient pas lieu d’être. Seulement, on n’en est pas là.

Ces victimes utilisent simplement leur droit à l’information pour rendre publique leur affaire. Ce droit est fondamental pour leur permettre de se défendre et de lutter contre leurs agresseurs. Il permet également de sensibiliser l’opinion publique aux problèmes liés aux violences intra- familiales et de mettre en lumière les failles éventuelles du système judiciaire.

Idéalement, il faudrait que ces personnes soient soutenues par leurs avocats. Ces derniers pourraient avancer quelques arguments pour défendre les clientes à qui on reprocherait d’avoir médiatisé leur affaire.

  • Le droit à la liberté d’expression : En médiatisant son affaire, la victime exerce son droit à la liberté d’expression et cherche simplement à alerter l’opinion publique sur les violences qu’elle subit.
  • L’absence d’alternative : souvent les victimes de violences intra- familiales n’ont pas d’autre choix que de médiatiser leur affaire pour être entendues, surtout si la justice ne leur accorde pas la protection dont elles ont besoin.
  • L’intérêt général : Les publications médiatiques sur les violences intrafamiliales peuvent avoir un impact positif sur la société, en sensibilisant l’opinion publique aux problèmes liés à ces violences ou en brisant le tabou et la honte qui entourent ces violences, encourageant ainsi d’autres victimes à parler.
  • La sécurité de la victime : Dans certains cas, médiatiser peut également contribuer à protéger la sécurité de la victime. En rendant son histoire publique, la victime peut alerter son entourage et les autorités compétentes de la situation de violence qu’elle subit et ainsi obtenir une protection accrue.

Médiatiser ne doit pas être encouragé à tout prix, car le prix est parfois très important pour la victime si la Justice décide de lui faire payer son audace. Mais elle peut parfois être un moyen nécessaire pour faire entendre sa voix. Autre bénéfice, les victimes peuvent trouver un réconfort qui leur était jusqu’alors inaccessible, au travers des gens qui les suivent et les encouragent.

Médiatiser n’est PAS une action futile ou malveillante, elle est un appel à l’aide supplémentaire, justifié au vu du contexte.

Nous encourageons la Justice à prendre en compte ces publications comme une partie intégrante du processus de défense des victimes et à reconnaître que la médiatisation leur permet de retrouver un peu de la confiance kidnappée par l’agresseur. C’est une forme de reprise de pouvoir, nécessaire après des années d’emprise.

De même, n’hésitez pas à soutenir la parole des victimes car elle est difficile à exposer.

Cela demande beaucoup de courage de dévoiler toutes les violences subies par ces femmes et/ou leurs enfants.


Vous trouverez ici les témoignages que nous avons recueillis.

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Protéger l'enfant

5 commentaires

Renau Publié le12h35 - 21 octobre 2023

Bonjour je veux médiatiser ce que fait l ASE a mon fils c est urgent

Kmana Publié le9h04 - 2 avril 2025

Bonjour je souhaiterai prendre contact avec un journaliste pour des faits de violences physiques est morale que mon fils qui il subit a l’école est madame l’inspectrice qui ce bouge pas à part pour menacer les parents est leurs dire je vais prévenir le procureur de la république ainsi que les services sociaux ont subi une pression inhumain

Chabroux Publié le23h23 - 5 juillet 2025

Bonjour,
Après 3 ans d attente et d incompréhension je viens de recevoir un vulgaire courrier stipulant qu’il n ‘y aura aucune audience,aucune confrontation avec le coupable et que celui ci devra verser 300 euros aux trésors public, en quoi ma souffrance concerne le trésor public.
Je n aurai donc j mais l opportunité de regarde cet homme droit dans les yeux et lui dire à quel point il m’a a fait vivre un enfer psychologique,et physique puisqu’il j ai dû me mettre en arrêt de maladie plusieurs mois.
Je précise que je suis en situation de handicap.
Je suis décapité !
Cordialement

Brg Publié le17h46 - 26 décembre 2025

Je souhaite partager la situation très difficile que je vis avec ma fille depuis le 22 octobre où le transfert de résidence a été ordonnée chez le père alors qu’elle avait que des visites médiatisées depuis 5mois avec lui sous surveillance. Depuis cette date, ma fille était très mal, refusait de se rendre chez son père et exprimait un état de détresse intense, allant jusqu’à demandé de mourir et un refus de la scolarité par peur de ce qui pourrait se passer chez son père. J’ai dû l’emmener aux urgences pour sa sécurité.
J’avais demandé un effet suspensif auprès de la justice pour éviter qu’elle aille chez son père, mais cette demande a été rejetée le 18 décembre et ma fille est restée jusqu’à là avec moi. À l’annonce de cette décision, ma fille a fait une crise de panique et de détresse, hurlant qu’elle avait peur que son père lui fasse du mal et criait à l’aide, j’ai donc dû appeler le samu qui l’a dirigé aux urgences pédiatriques.
Le 19 décembre, alors que je me rendais au commissariat pour déposer une main courante afin de signaler sa détresse et la protéger, 15 personnes, police et éducateurs du service AEMO, se sont présentées à notre domicile sans m’en avertir. Ma fille, dès son arrivée au commissariat, a été en crise de détresse extrême : elle hurlait qu’elle ne voulait pas aller chez son père, voulait rester avec moi, se débattait et se cognait la tête. Les forces de l’ordre m’ont menacée de garde à vue si je ne lâchais pas ma fille et m’ont empêchée de lui dire au revoir en me menacant d’en venir aux mains et j’en passe. Une éducatrice m’a dit de coopérer, sous menace. Aucune évaluation médicale n’a été réalisée malgré l’état de détresse et les menaces exercées contre moi.
Le lendemain, le père de ma fille m’a envoyé un message me faisant culpabiliser sur l’intervention des forces de l’ordre et m’exigeant que je respecte sa semaine de vacances. Le samedi, je lui ai transmis toutes les ordonnances de médicaments, et le mardi il a demandé le carnet de santé mais dit que j’ai rien donner dans le jugement. Je lui ai expliqué que pour l’instant il n’y avait aucune obligation de ma part, et qu’il pouvait faire le lien entre l’ancien médecin et le nouveau pour assurer le suivi. Mais il ment sur plein de choses.
Les éducatrices ont mal interprété et transformé la situation, affirmant que ma fille s’était agitée à mon arrivée, alors que son agitation avait commencé dès le départ et s’est empirée à l’arrivée des éducatrices et on fait une note à la juge. Qui a rendu un jugement hier à 17h30. Aujourd’hui, on m’accuse d’avoir abusé des urgences, d’avoir fait trop de mains courantes et d’être fuyante alors que j’ai prévenue de chaque passage aux Urgences et que l’éducatrice a dit ne pas les avoir eu, qu’on ait peur que je la ramène pas à son père pour conséquence que je suis privée de tout contact avec ma fille pendant trois mois : aucun appel, aucune visite, rien. Par la suite, il est possible que je récupère un droit de correspondance limité et une visite sous surveillance, une heure par mois.
Je souhaite dénoncer ces faits et rappeler que j’ai toujours informé les services de l’état de ma fille et que mes alertes ont été ignorées ou déformées. Cette situation met gravement en danger le bien-être émotionnel et physique de ma fille.
Merci de votre écoute et de vos conseils.

    Protéger l’enfant Publié le19h32 - 26 décembre 2025

    Bonjour, Nous sommes de tout cœur avec vous. N’hésitez pas à nous écrire à contact@protegerlenfant.fr en nous précisant votre situation, nous essaierons de vous orienter au mieux. Vous avez tout notre soutien

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