Pourquoi on devrait adopter le CAVAC en France

Pourquoi on devrait adopter le CAVAC en France

Pourquoi on devrait adopter le CAVAC en France (Le centre d'aide aux victimes d'actes criminels au Québec)

CAVAC, c’est le nom du Centre d’Aide aux Victimes d’Actes Criminels du Québec.

C’est un réseau de 17 centres, présents dans toutes les régions du Québec, qui offre des services gratuits et confidentiels aux personnes victimes, mais également aux proches et aux témoins d’actes criminels, tout cela que la personne victime porte plainte ou non.

Le CAVAC propose de l’information, l’accompagnement, une écoute attentive, de l’aide technique, juridique et de l’intervention post-traumatique, des programmes de soutien aux personnes touchées par des violences intrafamiliales et/ou des actes criminels, pour les aider à se reconstruire.

Le travail des CAVAC joue un rôle crucial dans la protection des droits et du bien-être des victimes au Québec.

Beaucoup de personnes pensent qu’il serait urgent d’importer un système similaire au CAVAC en France. Voici quelques-uns des bénéfices potentiels :

  • Accès à des services spécialisés :

Les centres offrent un accès à des services spécialisés, tels que des conseils juridiques, des conseils psy et des services médicaux, aidant ainsi les victimes à comprendre leurs droits, à entamer des procédures judiciaires si nécessaire et à accéder aux soins appropriés.

Cela permettrait par exemple d’aider les victimes à monter des dossiers complets et efficaces. En France, beaucoup perdent leurs procès du fait de leur incapacité à comprendre le système judiciaire voire tout simplement à vivre la violence institutionnelle et administrative de notre Justice.

  • Soutien aux victimes

Le CAVAC fournit un soutien essentiel aux personnes ayant subi des violences et des actes criminels, les aidant à faire face aux traumas, à reconstruire leur vie et à se rétablir émotionnellement et psychologiquement.

En France, ce sont les associations qui pansent comme elles peuvent les victimes.

Ces dernières n’ont pas la possibilité de bien se remettre pour être en capacité de gérer leurs états, ceux de leurs enfants, tenir le quotidien… Sans parler du temps pour mesurer les répercussions des violences coercitives subies. 

C’est beaucoup trop à tenir pour une seule personne et malheureusement les services sociaux français ne sont pas assez actifs pour être des soutiens efficaces. Il faudrait des professionnels formés, capables d’aller chez les gens, de les comprendre et les soutenir.

  • Coordination entre les services

Un système centralisé de soutien aux victimes pourrait faciliter la coordination entre les différents services et agences, permettant ainsi une meilleure assistance globale aux victimes.

  • Prévention de la récidive

En aidant les victimes à se reconstruire et en répondant à leurs besoins, un système similaire pourrait contribuer à prévenir la récidive en aidant les victimes à surmonter les obstacles qui pourraient les pousser à se tourner vers la criminalité à leur tour.

  • Sensibilisation et prévention

Ces centres peuvent également jouer un rôle essentiel dans la sensibilisation et la prévention de la criminalité en informant le public sur les risques et les conséquences des actes criminels.

On en revient toujours au besoin urgent de ressources adéquates, de formation appropriée pour tous les professionnels qui interviennent (des médecins aux experts en passant par les services sociaux, les JAF et autre JDE…), de coopération étroite avec les forces de l’ordre et le système judiciaire, ainsi qu’une prise de conscience et un soutien de la part des décideurs politiques et du grand public.

Ce n’est parfait dans aucun pays mais on peut s’inspirer des nations comme l’Espagne ou le Québec qui sont déjà plus loin que nous sur le chemin de l’aide aux victimes de violences intrafamiliales.


Vous pouvez aussi consulter notre Manifeste.

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1 commentaire pour l’instant

Emma Publié le20h50 - 21 novembre 2023

Si seulement. En France, on a des centres du psychotraumatisme, mais comble de l’ironie, ces centres refusent les victimes dont les traumatismes sont trop « anciens ». Cela éjecte de facto toutes les personnes ayant survécu à des maltraitances et qui mettent parfois des décennies à en parler. Mais pour trouver quoi en face ???

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