Selon une récente étude américaine, il y aurait un lien entre violences sexuelles et ménopause précoce, les violences sexuelles vécues dans l’enfance ayant une forte incidence sur l’arrivée précoce de la ménopause.
C’est même assez précis. Une étude de l’Université d’Otago a révélé que les femmes victimes d’abus sexuels graves dans l’enfance courent deux fois plus de risques d’une ménopause précoce (à l’âge de 40 ans) que les femmes sans antécédents d’abus signalés.
La docteure Geri McLeod, responsable de l’étude, déclare : « Ces résultats inquiétants sont également significatifs. Ils sont cohérents avec les recherches internationales sur les impacts à long terme sur la santé et le développement des personnes abusées sexuellement pendant l’enfance ».
Ce problème de santé des femmes n’avait jusqu’alors pas fait l’objet de recherches approfondies dans le passé.
Violences sexuelles et ménopause précoce : le lien est établi
L’étude a examiné les données de 630 femmes nées en 1977 à Christchurch, en Nouvelle Zélande. 468 d’entre elles ont déclaré avoir des antécédents de violences physiques ou sexuelles.
Or, plus de la moitié des femmes exposées à des abus sexuels dans l’enfance étaient entrées dans la transition ménopausique à 40 ans, soit 11 ans plus tôt que la moyenne de la population.
« Les résultats montrent que celles qui ont déclaré avoir subi des abus sexuels dans l’enfance avaient un risque accru d’entrer dans la transition de la ménopause à l’âge de 40 ans » explique la Docteure McLeod.
Une relation statistiquement significative a été trouvée entre la sévérité des violences sexuelles subies pendant l’enfance et l’avancée de la ménopause (39,0 % contre 18,8 %).
« En particulier, les femmes qui avaient signalé des abus sexuels graves, impliquant une tentative ou une pénétration sexuelle, ont été 2 fois plus nombreuses à vivre une ménopause précoce que celles qui n’avaient pas signalé de tels abus.«
En revanche, pas de lien établi avec l’arrivée prématurée de la ménopause pour les femmes victimes de violences non sexuelles, même si des études précédentes avaient également montré que les abus physiques tels que des « châtiments corporels » avaient aussi un impact sur la transition vers la ménopause.
Il semblerait donc que la terrible expérience des violences sexuelles avant l’âge adulte aurait bien un impact sur la vie hormonale des femmes. Un impact de plus dans la longue liste des dégâts physiques et psychologiques subis par les victimes.
Le coût financier de ces violences se répercute sur tous. Mais le coût d’une humanité maltraitée n’est payé que par la victime et c’est une violence supplémentaire intolérable.
Cela vous a intéressé ? Alors aidez-nous à diffuser cet article et soutenez notre travail.
1. Partagez cet article sur le rapport entre violences sexuelles et ménopause précoce sur les réseaux sociaux.
2. Utilisez ce visuel si vous en avez besoin pour relayer l’article sur vos réseaux sociaux, Pinterest, Blog…
3. Faites un don à l’Association Protéger l’enfant pour soutenir notre travail d’information et d’aide aux victimes de violences conjugales.
4. Suivez-nous sur nos différents réseaux sociaux
Instagram
Facebook
Twitter
Pinterest
1 commentaire pour l’instant