Les phrases sur la violence qu’on ne veut plus entendre

Les phrases sur la violence qu’on ne veut plus entendre

violences intrafamiliales les phrases qu'on ne veut plus entendre

Oui certes il y a de la violence, mais…

 » Vous l’avez choisi le père en même temps »…
 » En même temps, tu as un caractère difficile, tu n’es pas facile à vivre »…
 » C’est toi qui lui refiles son stress »…

Vous les connaissez ces phrases qu’on assène toujours aux victimes ? Les explications extérieures du pourquoi on a reçu des coups, on s’est fait violer, on a subi de l’inceste… Et étrangement, c’est toujours de la faute des victimes !

Un mari violent peut être un bon père

Ben non… Un humain qui en maltraite un autre ne peut pas être un bon parent. Il ne peut ignorer l’impact de ses gestes sur la vie de ses enfants. Quand tu frappes, humilies, agresses la personne avec qui tu as fondé une famille, tu montres un exemple dysfonctionnel qui risque d’être assimilé comme normal. La violence n’a jamais sa place et il faut d’abord passer par un long travail psychologique avant de songer à prétendre à une parentalité saine et bienveillante.

Votre enfant vous dit ce que vous avez envie d'entendre

Le parent protecteur est très souvent accusé de manipuler son enfant. Vient très rapidement ensuite le fantasme de l’aliénation parentale, ce symptôme imaginé au 20ème siècle par Gardner, un médecin véreux, misogyne, faisant l’apologie de la pédocriminalité. Les vrais experts le répètent pourtant, il faut écouter la parole des enfants et suivre l’intérêt supérieur des victimes mineures. Les enfants qui dénoncent doivent être entendus sans jugement.

Tu es sûr(e) que tu n'exagères pas, il/elle a l'air gentil(le)

Nous ne comptons plus les fois où la parole des personnes qui dénoncent n’est pas admise comme vraie. L’audience demande bien trop souvent de la nuance, des explications, des justifications. Quelqu’un qui dit : « on m’a volé mon vélo » est davantage cru qu’une personne qui déclare avoir été violée par un proche. L’entourage a tendance à minimiser pour éviter le scandale et se confronter à une réalité violente très dérangeante.

La plainte a été classée sans suite donc tu as menti

Et non… Les raisons pour lesquels des plaintes sont classées sans suite ne sont jamais équivalentes à un jugement sur le fond. L’affaire peut être prescrite, la procédure jugée irrégulière, la justice peut estimer ne pas avoir assez d’éléments pour enclencher des poursuites… Sans parler des abus… La plainte sans suite est donc une absence de jugement et n’indique en rien où se situent les torts. Elle montre aussi les limites de ce que peut la justice face aux révélations.

Dans un conflit parental, les torts sont partagés à 50/50

Cette croyance a la vie dure. Pourtant rien de moins logique. Comment mettre sur la même échelle une personne toxique, agressive, manipulatrice et sa victime ? Tous les conflits parentaux ne s’articulent pas autour de l’aménagement du quotidien, parfois les enjeux sont vitaux. La violence psychologique et physique n’est pas exercée/subie à 50/50… Il y a alors un seul coupable et c’est une erreur de parler de responsabilité partagée !

Avez-vous des preuves de cette violence ?

« Oups, j’ai oublié de brancher la caméra pendant qu’il me tabassait… ». « Zut, il n’a pas voulu signer des aveux d’inceste, le coquin… » Dégainer des preuves de violences physiques, psychologiques, sexuelles est très difficile. Parfois les traumatismes sont invisibles. De plus, les victimes sont en mode survie, pas en mode enquêteur de police, à filer directement au laboratoire après leur viol… Il est grand temps que la notion de preuves change.

Après la plainte, vous devriez quitter votre appartement !

« Maintenant que vous avez déposé plainte, quittez le logement pour vous mettre en sécurité »… N’est-ce pas le monde à l’envers que de demander aux victimes de partir, avec parfois leurs enfants, au lieu de faire évacuer la personne violente ? En plus de ses traumatismes, la victime va devoir tout abandonner pour se retrouver dans un lieu souvent pas adapté et vide de tout ce dont elle a besoin. C’est un non sens !

Ou encore :

« Tu es sûr(e) que tu n’exagères pas, il/elle a l’air gentil(le) »

« Dans un conflit parental, les torts sont partagés à 50/50 »

« Avez-vous de preuves de cette violence ? »

« Après la plainte, vous devriez quitter votre appartement ! »

Et encore beaucoup d’autres phrases dans les commentaires de cette publication.

Et vous, vous en connaissez d’autres des phrases de ce type ?


Nous vous conseillons également la lecture de notre article « la charge mentale de la violence.« 

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Protéger l'enfant

Membre de l'association Protéger l'enfant

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