Priscilla n’arrive pas à protéger son fils du viol et des agressions sexuelles qu’il a subis par son géniteur

Priscilla n’arrive pas à protéger son fils du viol et des agressions sexuelles qu’il a subis par son géniteur

Témoignage de déni de Justice Priscilla n'arrive pas à protéger son fils des viols et agressions sexuelles qu'il a subis par son géniteur.

Dans une période émotionnelle difficile de sa vie, Priscilla rencontre Xavier qui lui semble si parfait les premières années.

Mais au fil du temps, Xavier se révèle un manipulateur qui installe une emprise sur la jeune femme, l’éloignant des siens et sapant sa confiance. Quand Priscilla tombe enceinte, cela empire. Les menaces et agressions se multiplient. Xavier ne supporte pas l’attention qu’il estime perdre. Priscilla est dans un état de stress important et la grossesse se passe mal. Leur fils nait à 6 mois prématurément. Le jour de l’accouchement, alors que Xavier connait l’allergie à la cortisone de la jeune femme, il insiste pour qu’on lui prescrive un médicament risqué. Heureusement, Priscilla s’en rend compte et alerte le personnel avant de l’ingérer.

Elle réalise qu’il a tenté de lui nuire une fois de plus. Elle entre alors en vigilance constante, pour protéger elle et son fils.

Priscilla résiste comme elle peut à cet homme qui continue ses agressions quotidiennes, parfois armé !

Au bout de 2 ans, elle trouve la force de demander le divorce.

Elle pense quitter l’enfer mais Xavier ne supporte pas de la voir échapper à son contrôle et continue de la harceler. Il ira jusqu’à tenter de les tuer. La garde de l’enfant est accordée à la mère. Le père n’a que des visites en lieu neutre au départ, du fait de sa violence. Une enquête sociale est ouverte. Et puis, l’impensable se produit. De retour d’une visite chez son père, sans surveillance, le petit garçon de Priscilla, âgé de 4 ans, revient terrorisé, épuisé, amorphe. Il ne tarde pas à raconter à sa maman qu’il a été victime de viol par son papa. Priscilla le croit et alerte un médecin.

Ce dernier constate hélas l’agression sexuelle et rédige un certificat avec une lourde ITT. Il recommande une seconde expertise.

Deux jours plus tard, la police envoie Priscilla vers un médecin légiste qui constate aussi les lésions et recueille la parole du garçon. 5 jours plus tard, une enquêtrice sociale se rend au domicile de Priscilla. C’est la première fois que l’enquêtrice se déplace malgré de nombreuses maltraitances antérieures déclarées. Elle reste 15 minutes et ne s’intéresse qu’aux origines de la maman de Priscilla. Quand elle part, le petit garçon explique à sa mère qu’elle est déjà venue chez le papa, le jour du viol et qu’elle est « méchante ». Au second rendez-vous, l’enquêtrice sociale déclare : « Monsieur n’est pas coupable des faits qui lui sont reprochés ».

Non seulement elle ne signale pas le viol mais elle se positionne clairement en faveur du géniteur.

Priscilla demande une ordonnance de protection au juge des affaires familiales (JAF).

10 jours après la plainte, une gendarme la contacte en colère. Elle attendait le fils de Priscilla pour une audition Mélanie mais Priscilla n’avait pas été avertie du rendez-vous. Elle arrive en urgence avec son fils à la gendarmerie où elle est reçue fraîchement. Peu rassuré, son enfant est emmené dans une salle froide et intimidante, loin  des recommandations du protocole Mélanie. Le garçon, apeuré, refuse de parler.

19 jours après la plainte, 5 policiers, et 2 personnes se présentant comme des services sociaux dépendant de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), cherchent à défoncer la porte du logement de Priscilla. Ils ont une ordonnance de placement provisoire, non datée, non signée, non tamponnée,  convoquant la maman pour une audience devant le juge pour enfant.

Mais surtout, ils viennent récupérer l’enfant pour le placer. Voici ce qui est indiqué sur l’ordonnance :

  • Existence d’un signalement et d’un bilan de l’enquêtrice sociale JAF à charge contre Priscilla (mais inconnu d’elle)
  • Critiques étranges : l’enfant ne saurait pas manger seul, il serait isolé car Priscilla a du faire l’école à la maison du fait de sa phobie scolaire (avérée et attestée d’un expert médical). Il a un strabisme de naissance ??
  • Condamnation du comportement de Priscilla « agressive avec les professionnels” qui l’interrogent.

Il est aussi écrit que Xavier sera convoqué au tribunal correctionnel fin de l’été 2022 pour “détention d’arme non autorisée” (suite à l’une des plaintes soit disant classée sans suite sur l’Ordonnance de Placement Provisoire (OPP)). De plus, il est noté 2 fois également que monsieur devrait répondre de faits de viol sur son fils.

Le lendemain du placement de son fils par l’ASE, le JAF lui apprend que son ordonnance de protection est refusée au motif que l’enfant vient d’être placé. Trois jours plus tard, Priscilla est convoquée par l’ASE en vue de discuter de la situation dans un lieu étrange : un site de vente aux enchères. Elle réexplique le contexte de violences, de maltraitances et de viols. L’interlocuteur parle du père par son prénom, avec une connivence affichée. Elle peine à obtenir l’adresse pour revoir son fils en visite médiatisée et obtient une entrevue d’une heure, 6 jours après son placement (Xavier, lui, a pu le voir le lendemain). L’enfant est dans un état de stress intense, il dit qu’il a faim et qu’il veut rentrer avec sa maman. 8 jours plus tard, le bilan de l’enquêtrice apparait enfin ! 40 pages non datées, non signées mais tamponnées du greffier 8 jours plus tôt.

L’avocat de Priscilla peut témoigner que le dossier était vide jusque-là. Un éducateur de l’ASE contacte la jeune femme et lui explique ce qui sera dit à la juge à l’audience :

  • remise en cause totale du viol constats inquiétants :
  • enfant avec des troubles du sommeil, blanc et cerné + retard de développement psychomoteur (il ne met pas seul ses baskets)
  • scolarité à domicile problématique
  • grand mère envahissante
  • conflit parental massif
  • Priscilla remet toutes les fautes sur le père.

Avec tous ces éléments en main, le jour de l’audience, la juge des enfants apostrophe Priscilla de manière incisive : “Madame, où est le danger ? ”. Priscilla tente de parler de son choc dû au placement.

Mais l’enquêteur de l’ASE remet en cause les plaintes pénales contre le père, sans légitimité. L’avocat dit que Priscilla « michtonne », malgré les 3 plaintes. La juge finit par statuer la poursuite du placement pour 6 mois, précisant quand même qu’à la vue de l’enquête pénale, elle ne peut laisser l’enfant à son géniteur.

Depuis cette audience, Priscilla n’a pu revoir son fils que 3h en trois mois.

Pourtant la juge stipulait 1h de visite médiatisée par semaine et 2 appels téléphoniques. Quand Priscilla contacte l’ASE le lendemain, la personne au téléphone ne la trouve pas dans les dossiers. Elle ne comprend pas Priscilla qui lui dit que son fils est pourtant déjà placé chez eux. Elle l’avertit néanmoins qu’il y aura des différences entre le jugement et son application et qu’elle ne peut pas contacter quotidiennement son fils, même 2mn, pour savoir comment il va.

Effectivement, 11 jours après l’audience, l’ASE décide que Priscilla ne peut appeler son fils que les lundis et mercredis à 18h et qu’elle ne verra son enfant qu’une fois par mois. Pire, comme c’est les vacances et que la personne en charge du dossier est absente 2 mois, Priscilla devra attendre son retour pour voir son fils.

Priscilla souffre d’un tel déni de justice.

Pourquoi son fils se retrouve-t-il placé, obligé de voir la personne qui l’a violé et interdit d’être avec celle qui le protège ? Pour elle, le placement est la conséquence des mensonges du géniteur pour détourner l’attention sur son viol.

Elle témoigne également de ne pas faire confiance à l’ASE, qui soutient bien trop souvent les parents maltraitants. Enfin, elle souhaite rappeler qu’un « classement sans suite » n’est pas la fin et qu’il faut continuer de se battre pour prouver la culpabilité des agresseurs !


Pour en savoir plus sur les dysfonctionnements de la Justice et les préconisations de l’association Protéger l’enfant vous pouvez consulter notre Manifeste.

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Protéger l'enfant

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