[Témoignage Vidéo] Julie nous parle des dysfonctionnements rencontrés dans le combat pour protéger son enfant victime d’inceste

[Témoignage Vidéo] Julie nous parle des dysfonctionnements rencontrés dans le combat pour protéger son enfant victime d'inceste

Après 5 ans de procédures pour protéger son enfant, voici ce que Julie aurait aimé savoir AVANT de se lancer dans ce parcours au sujet 

  • de la gestion des preuves, des procédures,
  • des relations avec les avocats ainsi que le coût,
  • du quotidien avec un enfant éloigné de son parent protecteur. 

Elle partage son expérience

  • Que faire quand votre enfant vous raconte qu’il a été victime de violences sexuelles ?
  • Comment réagir face à l’agresseur quand on se retrouve avec les révélations de son enfant ?
  • Insistez pour que votre enfant soit reçu par les UMJ
  • Collecter les preuves, un travail préalable rigoureux essentiel
  • Récoltez un maximum de témoignages
  • Bien choisir son avocat et avoir conscience des coûts financiers
  • Ne pas hésiter à changer d’avocat (sans se faire avoir)
  • Comment accompagner son enfant après les révélations malgré la séparation ?

L’assurance juridique : une option intéressante pour les victimes de violences intrafamiliales

L'assurance juridique : une option intéressante pour les victimes de violences intrafamiliales

Les victimes de violences intrafamiliales sont souvent confrontées à des démarches juridiques longues et coûteuses pour obtenir justice, protection, réparation. Les frais d’avocat, d’enquête, de procédure peuvent rapidement s’accumuler et peser lourdement sur le budget des victimes. Pour les personnes qui ont quitté leur agresseur, ces problèmes financiers se rajoutent aux traumatismes liés à la violence déjà subie.

L’assurance juridique est une option intéressante pour les personnes qui souhaitent se soulager des frais d’avocat.

Les victimes de violences intrafamiliales devraient le savoir pour en bénéficier si elles en ont besoin. Cette assurance permet de bénéficier d’une assistance juridique en cas de litige et de prise en charge +/- limitée des frais de procédure et d’enquête.

Elle peut être souscrite dès le mariage ou à tout moment ultérieur et peut être incluse dans une assurance habitation ou automobile ou souscrite de manière autonome.

Quand contracter une assurance juridique ?

Il est conseillé de souscrire une assurance juridique dès que possible, notamment dès le mariage. L’amour n’empêche en rien la prudence et le bon sens.

Si vous êtes déjà en situation de violence intrafamiliale et que vous envisagez de quitter votre conjoint, il est important de souscrire rapidement une assurance juridique pour vous protéger des éventuelles conséquences financières de la procédure de divorce ou de séparation. Les sommes montent très vite, les frais de justice (d’avocat) sont très élevés !

Combien coûte une assurance juridique ?

Le coût varie en fonction de plusieurs critères, tels que l’étendue de la couverture, le type de contrat, le montant de la franchise, etc. Le coût est souvent de moins de 10€ par mois.

Il est important de comparer les différentes offres proposées par les compagnies d’assurance pour trouver celle qui convient le mieux à vos besoins et à votre budget. Il est également possible de bénéficier de tarifs préférentiels en souscrivant plusieurs contrats d’assurance auprès de la même compagnie. Il est important de noter que les termes et les conditions de chaque contrat d’assurance juridique peuvent varier considérablement, il est donc essentiel de bien comprendre les clauses du contrat avant de souscrire. En gros, il faut lire les petites lignes…

Quels sont les bénéfices de l’assurance juridique pour les victimes ?

Les assureurs proposent en général les trois prestations suivantes :

  • Des informations juridiques délivrées par des juristes de la compagnie d’assurance, si on a quelques questions à poser.
  • L’accompagnement de l’assuré(e) dans un cadre amiable ou judiciaire : rédaction de mises en demeure, expertises, conciliation, si la procédure reste légère.
  • La prise en charge des frais de procédure : honoraires d’avocat, frais d’expertise en fonction des barèmes. Un avocat peut ainsi vous conseiller sur vos droits et vous représenter devant les tribunaux.

En somme l’assurance juridique permet de bénéficier d’une assistance juridique assez large en cas de litige tout en vous évitant de supporter totalement les coûts importants d’une procédure judiciaire.

Attention, souvent l’assurance ne couvre pas toujours les premières démarches de séparation mais peut fonctionner dans le cas d’une révision des droits de visite ou de garde d’enfant par le JAF et fonctionne pour le pénal si plainte ou si plainte classée avec constitution de partie civile. Il faut la voir comme une prise en charge qui allège les frais de procédure et d’enquête mais qui ne les annule pas.

Quelles autres options existent pour recevoir une aide juridique moins coûteuse ?

Les frais liés aux démarches juridiques peuvent être pris en charge par l’État dans certaines situations, notamment lorsque la victime n’a pas les moyens financiers de faire face à ces frais. Les victimes de violences intrafamiliales peuvent ainsi bénéficier de l’aide juridictionnelle pour être assistées d’un avocat et pour que les frais de procédure soient pris en charge.

Il existe également la possibilité de faire fonctionner son assurance habitation pour payer partiellement les frais d’avocat, en cas de violence intrafamiliale lorsque la personne n’est pas partie de son domicile. N’hésitez pas à vous tourner vers la vôtre.


Vous trouverez de nombreuses autres ressources ici , par exemple « Le gaslighting, vous connaissez ? » ou encore « Violences sexuelles : des conséquences dévastatrices sur la santé des victimes« , et « La coparentalité avec un pervers : 6 conseils pour vous aider à naviguer dans les eaux troubles sans faire naufrage« ,…

La violence et le pouvoir

violence et pouvoir dans les familles

Violence et pouvoir sont les deux armes des personnes maltraitantes. Pour protéger l’enfant dans le cadre de violences, il faut garder à l’esprit qu’on est en présence d’un agresseur. D’un mari, d’un père, mais aussi d’un agresseur, qui fonctionne dans un registre de pouvoir et de violence, y compris envers l’enfant.

violence et pouvoir dans les familles

Violence et pouvoir

L’exercice de l’autorité parentale après la séparation devient pour le violent conjugal le moyen de perpétuer la violence et l’emprise sur son ex-conjoint et sur les enfants.

Ce que la justice appelle conflit familial peut cacher en réalité des violences conjugales et familiales ; en ne nommant pas correctement les choses la justice maintient l’emprise et le risque de violence. En appelant les violences dénoncées par l’un des parents « conflit familial », les magistrats prennent le risque d’appliquer des mesures inadaptées voire destructrices pour l’enfant, par exemple de demander une médiation, une résidence alternée, de condamner le parent protecteur pour non représentation d’enfant et même de manière punitive de retirer l’enfant au parent protecteur pour le placer chez le parent agresseur.

Le juge Édouard Durand fait bien la différence entre la violence conjugale et familiale d’une part, et un conflit familial d’autre part. On ne peut pas requalifier une réalité de violence en conflit familial car cela masque le rapport de pouvoir de l’un sur l’autre, le rapport de domination, on occulte le contrôle coercitif de l’agresseur sur la victime. Dans le cadre d’une séparation, un juge qui plaquerait un concept de conflit familial sur une réalité de violence, risquerait de séparer l’enfant de son parent protecteur.

Enfin nous estimons qu’il faut rendre automatique le couplage du retrait de l’autorité parentale avec le retrait des droits de visite et d’hébergement. En effet maintenir des droits de visite malgré le retrait de l’autorité parentale permet à la personne violente de maintenir son pouvoir et son emprise sur son ex conjoint et ses enfants.