Mariette, mère en lutte pour sauver sa fille d’un père incestueux

Mariette, mère en lutte pour sauver sa fille d'un père incestueux

En 2013, alors qu’elle vit avec une personne qui a des addictions (alcool, etc.) et qu’elle gère au mieux leur petit garçon, Mariette fait la rencontre du locataire de sa sœur, Léo.

Rencontré à l’anniversaire de sa sœur, il tente immédiatement de la séduire. La jeune entrepreneuse part une semaine plus tard au Népal 3 mois pour son business avec son fils et son père. Léo lui écrit tous les jours, au début sous des prétextes pro puis plus intéressé. Mariette est engluée par ses jolis mots qui arrivent en masse.

Quand elle lui confie la violence qu’elle subit, il lui dit « Quitte le, tu mérites mieux« , se positionnant en sauveur. Comme il vit chez sa sœur, il connait plein de choses sur elle, il la sait fragilisée. Mariette décide de quitter le père de son fils et l’annonce à sa sœur malgré la réticence de Léo : « Ne lui dis pas, elle sera heureuse pour nous« .

Quand sa sœur l’apprend, elle semble horrifiée : « tous mais pas lui« . Elle se met en colère, expulse Léo sans s’expliquer ni à son mari ni à sa sœur. Mariette comprendra des années plus tard par son frère que sa sœur avait une histoire avec Léo et qu’il les manipulait toutes les deux. A ce moment, Léo se met en colère, se pose en victime, s’en prend à lui-même, se scarifie.

Mariette, dépassée, déjà sous emprise, a le syndrome de l’infirmière, elle décide de le croire.

Léo lui propose de passer la saison des marchés avec lui. Il loue une maison isolée sans la consulter. Tout va très vite. Même l’arrivée des critiques. Léo la dénigre continuellement, lui reproche sa façon d’être avec les hommes au marché. A la fin de la saison, elle rentre chez elle, là où vit le papa de son fils. Ça énerve Léo qui voudrait qu’elle s’éloigne de lui mais Mariette résiste 2 ans pour que son garçon continue de voir son père. Léo lui fait payer ce choix en étant très agressif et culpabilisant.

Mariette et Léo finalement s’installent 5 mois dans une maison sans vis à vis, à 2km du papa. 5 mois d’horreur où Léo achève de mettre en place son emprise par un yoyo émotionnel puissant. Hyper possessif, violent, il alterne des moments de douceur où il « réclame » un enfant et des crises de jalousie et de schizophrénie : il casse tout, écrit sur les murs, lance des couteaux, répète des trucs en boucle, espionne l’ordinateur de Mariette…

Des amis, passant à l’improviste, sont témoins de cette folie et d’une tentative d’homicide : après avoir projeté des chaises et autres objets sur Mariette, Léo lui lance une hache qui passe à quelques centimètres de son visage. Il menace d’aller tuer son premier compagnon dont il ne supporte pas la proximité. Sidération de la part de Mariette, qui met cela sur le compte de la fatigue ou la drogue. Elle finit par fuir chez son ex qui ne réagit pas à son appel à l’aide. Alors elle retourne chez sa mère et annonce à Léo que c’est fini.

Ce dernier réussit à lui retourner le cerveau, lui faire croire qu’il va changer car il l’aime.

Sous emprise, apeurée, elle cède. Et le cycle infernal recommence. Léo la culpabilise. Tout est de sa faute à elle car elle ne veut pas déménager. Aux violences psychologiques et sexuelles se rajoutent des violences financières. Dépendante, ficelée, elle accepte de déménager dans une autre maison isolée ; loin de s’apaiser, Léo passe aux violences physiques.

Isolée, Mariette subit des coups de poings, de couteaux, des crachats. Il pousse la perversion jusqu’à s’imposer à la cuisine pour la menacer d’empoisonnement. Mariette est dans un état constant de panique et d’hyper vigilance. Elle ne dit plus rien, ne parle à personne. Un jour, elle ose demander pourquoi Léo la frappe, il répond :  » tu m’as demandé d’arrêter de m’en prendre à moi alors je m’en prends à toi « . Manipulateur n’est pas un mot assez fort pour le décrire.

Quand elle lui annonce qu’elle est enfin enceinte, loin de bondir de joie, il lui demande d’avorter. S’en est trop pour Mariette qui tente de fuir. Mais elle se fait rattraper et la violence augmente encore, par représailles. Quand il apprend que c’est une petite fille, Léo décide de garder l’enfant. Il impose un prénom très dérangeant car il veut qu’elle soit une guerrière. L’enfant aussitôt née, c’est comme si Mariette devait disparaitre.

A peine rentrés, il insiste pour qu’elle aille travailler. 3 semaines après la naissance, il lui fait traverser la France pour acheter le camping-car d’un pédo-criminel. Les « vacances » sont horribles, les coups pleuvent, même devant les enfants. De surcroit, elle comprend que Léo maltraite aussi son fils, jusqu’à déchiqueter son doudou. Il ne supporte pas les réveils la nuit. S’en est trop. Pour la 4ème fois, Mariette part se réfugier ailleurs mais il finit toujours par la retrouver et la menacer du pire pour elle et les siens.

Elle rencontre aussi pour la première fois la mère de Léo qui lui dit  » Fuis, il a un dossier psychiatrique, méfie-toi de son intelligence « .

Mais c’est trop tard, Mariette est comme dans une prison mentale où il lui est impossible de dire les choses, voire même de les penser. Elle vit dans un état de terreur, son état est téléguidé par la violence de Léo. P

ar hasard, elle découvre qu’il navigue sur le darknet (il lui dit qu’il cherche un tueur à gage pour elle). Puis furieux de s’être fait découvrir, il achète une arbalète dans la foulée. Un jour où il cherche à la tuer, elle se met à hurler et ses cris attirent les voisins, qui se rassemblent pour la protéger de la violence. Léo, fou de rage, arrache sa fille des bras de la voisine et la jette dans la voiture pour partir en trombe. Dès qu’il revient avec le bébé, Mariette part habiter chez une des voisines qui lui a dit :  » C’est fini, tu ne restes plus avec cet homme « .

Il dépose une plainte aussitôt pour dire qu’elle l’a abandonné, il ment et inverse la situation.

La voisine reloge Mariette en urgence. Cette dernière est terrorisée, épuisée, toujours sous emprise mais elle sait désormais qu’elle ne veut plus retourner chez Léo. Lui la retrouve, défonce sa porte pour la frapper, heureusement, d’autres voisins interviennent et contactent les policiers. Sous leurs conseils, elle porte plainte pour violence conjugale puis pour agression sexuelle.

Léo cesse alors ses visites, mais il la harcèle par téléphone. Et lors de la confrontation, il parvient sans souci à mettre la police de son côté. Les policiers pensent que Mariette est folle. La jeune femme trouve du soutien auprès d’une association, qui l’aide à obtenir la garde de sa fille. Et puis, elle ose prendre contact avec l’ex de Léo qui lui raconte qu’elle a vécu le même calvaire et qu’elle est encore terrorisée.

Petit à petit, Léo se fait plus offensif, il parvient à obtenir des droits plus larges.

Pourtant un rapport d’expert affirme qu’il ne mesure pas l’ampleur de ses impulsivités. En août 2018, tout s’effondre. L’enfant raconte à sa mère que son papa lui met « les doigts dans les fesses » et lui « apprend à l’embrasser sur la bouche« …. Un médecin constate des pustules sur la bouche de l’enfant qui explique « Papa m’a mis un bâton noir dans la bouche, j’ai failli m’étouffer » (un gode).

Horrifiée et en colère, Mariette se démène pour empêcher sa fille de retourner chez son père. Léo se retrouve à nouveau en droit de visite médiatisée. L’association remet un rapport édifiant contre le père et témoigne que l’enfant continue de dénoncer l’inceste, même devant son père. Hélas, le rapport disparait et l’ASE s’acharne à maintenir les visites. Pire leur psy accuse la mère de SAP (syndrome d’aliénation parentale) !

Léo fait systématiquement appel et au troisième, tout bascule. Un juge aux affaires familiales le croit et il récupère la garde exclusive de sa fille qui ne l’avait pas vu depuis un an.

Pendant les deux années suivantes, omnipotent, il manipule l’enfant, qui se verrouille, silenciée comme un soldat.

Mais elle se plaint toujours d’avoir mal au ventre, a un comportement sexualisé avec son grand frère…

Les gendarmes continuent de mener l’enquête, auditionnent l’ex de Léo et comprennent qu’ils ont fait fausse route. Le vent tourne un peu. Il y a quelques jours, le procureur a classé sans suite les plaintes calomnieuses du père. L’instruction est toujours en cours. Mariette espère pouvoir désormais récupérer ses droits et protéger sa fille. Mais hélas, souvent rien n’est moins sûr que la Justice.


Notre association reçoit de nombreux témoignages de parents protecteurs qui ne sont pas écoutés par la Justice. Cliquez sur ce lien pour consulter l’ensemble de ces témoignages.

L’assurance juridique : une option intéressante pour les victimes de violences intrafamiliales

L'assurance juridique : une option intéressante pour les victimes de violences intrafamiliales

Les victimes de violences intrafamiliales sont souvent confrontées à des démarches juridiques longues et coûteuses pour obtenir justice, protection, réparation. Les frais d’avocat, d’enquête, de procédure peuvent rapidement s’accumuler et peser lourdement sur le budget des victimes. Pour les personnes qui ont quitté leur agresseur, ces problèmes financiers se rajoutent aux traumatismes liés à la violence déjà subie.

L’assurance juridique est une option intéressante pour les personnes qui souhaitent se soulager des frais d’avocat.

Les victimes de violences intrafamiliales devraient le savoir pour en bénéficier si elles en ont besoin. Cette assurance permet de bénéficier d’une assistance juridique en cas de litige et de prise en charge +/- limitée des frais de procédure et d’enquête.

Elle peut être souscrite dès le mariage ou à tout moment ultérieur et peut être incluse dans une assurance habitation ou automobile ou souscrite de manière autonome.

Quand contracter une assurance juridique ?

Il est conseillé de souscrire une assurance juridique dès que possible, notamment dès le mariage. L’amour n’empêche en rien la prudence et le bon sens.

Si vous êtes déjà en situation de violence intrafamiliale et que vous envisagez de quitter votre conjoint, il est important de souscrire rapidement une assurance juridique pour vous protéger des éventuelles conséquences financières de la procédure de divorce ou de séparation. Les sommes montent très vite, les frais de justice (d’avocat) sont très élevés !

Combien coûte une assurance juridique ?

Le coût varie en fonction de plusieurs critères, tels que l’étendue de la couverture, le type de contrat, le montant de la franchise, etc. Le coût est souvent de moins de 10€ par mois.

Il est important de comparer les différentes offres proposées par les compagnies d’assurance pour trouver celle qui convient le mieux à vos besoins et à votre budget. Il est également possible de bénéficier de tarifs préférentiels en souscrivant plusieurs contrats d’assurance auprès de la même compagnie. Il est important de noter que les termes et les conditions de chaque contrat d’assurance juridique peuvent varier considérablement, il est donc essentiel de bien comprendre les clauses du contrat avant de souscrire. En gros, il faut lire les petites lignes…

Quels sont les bénéfices de l’assurance juridique pour les victimes ?

Les assureurs proposent en général les trois prestations suivantes :

  • Des informations juridiques délivrées par des juristes de la compagnie d’assurance, si on a quelques questions à poser.
  • L’accompagnement de l’assuré(e) dans un cadre amiable ou judiciaire : rédaction de mises en demeure, expertises, conciliation, si la procédure reste légère.
  • La prise en charge des frais de procédure : honoraires d’avocat, frais d’expertise en fonction des barèmes. Un avocat peut ainsi vous conseiller sur vos droits et vous représenter devant les tribunaux.

En somme l’assurance juridique permet de bénéficier d’une assistance juridique assez large en cas de litige tout en vous évitant de supporter totalement les coûts importants d’une procédure judiciaire.

Attention, souvent l’assurance ne couvre pas toujours les premières démarches de séparation mais peut fonctionner dans le cas d’une révision des droits de visite ou de garde d’enfant par le JAF et fonctionne pour le pénal si plainte ou si plainte classée avec constitution de partie civile. Il faut la voir comme une prise en charge qui allège les frais de procédure et d’enquête mais qui ne les annule pas.

Quelles autres options existent pour recevoir une aide juridique moins coûteuse ?

Les frais liés aux démarches juridiques peuvent être pris en charge par l’État dans certaines situations, notamment lorsque la victime n’a pas les moyens financiers de faire face à ces frais. Les victimes de violences intrafamiliales peuvent ainsi bénéficier de l’aide juridictionnelle pour être assistées d’un avocat et pour que les frais de procédure soient pris en charge.

Il existe également la possibilité de faire fonctionner son assurance habitation pour payer partiellement les frais d’avocat, en cas de violence intrafamiliale lorsque la personne n’est pas partie de son domicile. N’hésitez pas à vous tourner vers la vôtre.


Vous trouverez de nombreuses autres ressources ici , par exemple « Le gaslighting, vous connaissez ? » ou encore « Violences sexuelles : des conséquences dévastatrices sur la santé des victimes« , et « La coparentalité avec un pervers : 6 conseils pour vous aider à naviguer dans les eaux troubles sans faire naufrage« ,…