Les psycho-traumas des victimes de violences

Les psycho-traumas des victimes de violences

psycho-traumatismes des victimes de violence

Les psycho-traumatismes regroupent les conséquences psychologiques subies suite à des agressions, des menaces pour sa vie ou celle d’autrui, des violences en général… Ces troubles correspondent à des souffrances psychiques majeures, potentiellement invalidantes, bien réelles même si pas toujours perceptibles par l’entourage.

Les psycho-traumatismes, des symptômes invisibles

Les victimes de psychotraumatismes sont bien plus nombreuses qu’on ne l’imagine (entre 6 et 10% de la population).

Les psycho-traumatismes sont pourtant encore très méconnus. Même si on sait l’importance de la précocité de la prise en charge, les médecins ne sont pas suffisamment formés à les reconnaître, ce qui occasionne une souffrance qui pourrait être circoncise.

En France, on reconnait plus facilement les psychotraumas des victimes d’attentats ou de catastrophes naturelles mais ceux issus d’autres types de violences, quotidiennes et moins visibles, ne sont pas ou peu pris en charge et font d’immenses dégâts.

Les conséquences des violences faites aux femmes et aux enfants sont invisibilisées. Pourtant les viols, les incestes, les violences psychologiques laissent des séquelles indéniables sur le développement psycho-affectif des victimes. Ces processus silencieux de dégradation, d’absence d’amour, de déshumanisation forment une multitude d’enfants puis d’adultes brisés.

Pour l’inceste on parle de crime sans cadavre.

Point sur les Psycho-traumatismes des victimes de violence

La souffrances des psychotraumatismes est réelle et multidimensionnelle. Elle irradie dans le mental, dans le corps, dans tout ce qui a trait à l’âme et à l’être. Chaque personne va vivre la maltraitance à sa manière.

Certaines souffrances, certains dégâts peuvent être communs à toutes les victimes, comme un mal de vivre, des terreurs, des angoisses, etc… Mais les manifestations des pycho-traumatismes sont pour beaucoup personnelles et uniques. Chacun développe des mécanismes mentaux, une gestion de la mémoire ou des émotions différentes. C’est le travail des psychologues que de les analyser pour permettre aux victimes de les verbaliser et d’entamer un processus de réparation, autant que possible.

Un enfant victime d’inceste peut avoir des raisonnements traumatiques différents.

1 – Mon parent me fait souffrir –> mon parent ne m’aime pas –> c’est forcément de ma faute car je ne suis pas « aimable » –> personne ne peut m’aimer.

2 – Mon parent me fait souffrir –> je me déprécie et me déshumanise –> je suis un objet qu’on peut utiliser –> je n’ai pas de respect pour moi.

3 – Mon parent me fait souffrir –> cette souffrance est intolérable –> je suis déjà morte.

4 – Mon parent me fait souffrir –> mon esprit ne peut pas comprendre ce qu’il m’arrive –> j’efface tout de ma mémoire

Les psycho-traumatismes sont polymorphes et parmi les réactions possibles, il y a celles du corps qui réagit à son tour aux insupportables violences subies.

Chaque victime connait un lot de douleurs importantes, chroniques ou diffuses, des malaises, des migraines, des brûlures d’estomac, des pertes ou prises de poids, de l’instabilité du sommeil et de l’humeur, du stress qui entraine exémas, dermatites, mycoses…

Des maladies liées à des troubles intestinaux comme la colopathie ou liées à une hypersensibilité douloureuse comme la fibromyalgie sont aussi fréquentes et vraisemblablement connectées aux conséquences des violences sexuelles.

Les troubles psychotraumatiques chroniques peuvent durer longtemps, potentiellement toute une vie en l’absence de prise en charge et de traitement.

Les victimes cohabiteront difficilement avec des syndromes de reviviscence (des souvenirs intrusifs angoissants suscités par tout ce qui peut y être associé), des syndromes d’évitement (la victime évite les lieux, les personnes mais également les pensées qui réactivent ses peurs, jusqu’à s’isoler totalement), des syndromes d’hyperréactivité (état d’alerte quasi-permanent entrainant irritabilité, hypersensibilité, troubles de l’attention, de la concentration, une profonde fatigue physique et psychique)… Mais ces troubles ne se voient pas…

Pourtant, sur du long terme, ces psycho-traumatismes peuvent entraîner de véritables modifications de la personnalité, de la solitude, une perte de repère et d’espoir, un sentiment d’insécurité permanent… Sans parler des pathologies associées. Les dépressions sont très fréquentes (50%), les addictions (alcool, drogues) vont concerner 30 à 50% des patients. Viendront également les troubles anxieux, alimentaires, sexuels, du comportement, du sommeil, les conduites suicidaires…

La liste est longue, presque infinie, des conséquences des violences faites principalement aux femmes et aux enfants.

Ce qui peut aider les victimes de psycho-traumatismes ?

Si vous connaissez une personne victime de violence, ayez conscience qu’elle subit quotidiennement les conséquences de ce qu’elle a douloureusement expérimenté. Si vous souhaitez l’aider à votre mesure, voici des comportements adaptés à sa souffrance :

  • Avoir de la compassion,
  • Être réellement à l’écoute, sans jugement.
  • Proposer son amour inconditionnel
  • Respecter sa façon de réagir
  • Accueillez sa souffrance (pas besoin de la ressentir, juste de l’accueillir)

Du soutien et de la bienveillance, plus globalement, aideront cette personne à mobiliser ses propres ressources et à se réhumaniser.

Point sur les Psycho-traumatismes des victimes de violence

Sources :

https://www.lareponsedupsy.info/Psychotraumatisme

https://www.memoiretraumatique.org/

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1 commentaire pour l’instant

violences sexuelles et ménopause précoce : un lien établi Publié le8h57 - 6 juin 2022

[…] Il semblerait donc que la terrible expérience des violences sexuelles avant l’âge adulte aurait bien un impact sur la vie hormonale des femmes. Un impact de plus dans la longue liste des dégâts physiques et psychologiques subis par les victimes. […]

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