Maddy ou le récit de 3 générations de violences intra-familiales

Maddy ou le récit de 3 générations de violences intra-familiales

violences intragenerationnelles

Maddy a 53 ans. Elle a subi toutes les formes de violences possibles de la part de ses parents, Pierre et Jeanne, et cela depuis sa naissance. Séquestrations, viols, coups, humiliations, affamements…

Mais avant de vous exposer son horrible enfance et sa vie de femme toujours maltraitée, nous allons vous présenter ses parents bourreaux. Rien n’excusera jamais ce qu’ils ont fait mais comprendre leurs vies, c’est aussi décortiquer le mécanisme des violences familiales transgénérationnelles et patriarcales.

Violences familiales transgénérationnelles, une lignée à briser

Pierre * 1933 – 2005

Pierre nait dans une famille où règne un père despotique. Son enfance pourrait être résumée par une infinité de coups qu’il reçoit quotidiennement de la part de son géniteur, un ouvrier tout le temps alcoolisé et très violent.

Premier garçon d’une étrange fratrie, il verra son père tuer deux bébés filles que sa femme met au monde. Les autres filles qui en réchappent sont placées. La mère de Pierre finira à l’asile, hautement perturbée par cette violence sans nom. Ses deux parents sont également des traumatisés de la guerre, des bombardements, des couvre-feux et des horreurs qu’ils ont subies.

Pierre grandit dans des violences domestiques perpétuelles. Il est lui-même placé plusieurs fois dans des familles d’accueil où il est également déshumanisé.

En plus de subir des horreurs, il évolue dans un discours de haine vis à vis des femmes. Ces dernières sont responsables de tout. Autour de Pierre, elles vivent l’enfer, les humiliations, la violence, la soumission forcée pour survivre et l’obéissance par arme à feu.

D’ailleurs, c’est également la façon dont va se développer le jeune homme. Il va devenir roublard, violent, pervers pour survivre à son tour et gagner du pouvoir.

Il part à l’armée où son virilisme se parachève. A son retour, il fait la connaissance de Jeanne, sa future épouse.

Jeanne * 1932 – 2018

Inversement, Jeanne grandit au sein d’une famille aimante et bienveillante. Ses parents de confession musulmane pour son père et catholique pour sa mère lui apprennent la tolérance et l’amour de son prochain.

En revanche, la guerre est un traumatisme immense pour la jeune femme. Elle connait les douleurs de l’exode, les privations, le manque de protection et de confiance et garde en elle une peur constante de mourir.

C’est sur ces fragilités que Pierre posera les briques de son emprise. Elle le rencontre à 25 ans et tombe sous le charme de ce qui lui semble être une force protectrice…

Pierre et Jeanne

Pierre a besoin d’argent, or la naïve Jeanne en possède. Voilà la seule motivation à l’origine de leur couple. A peine mariés, ils s’installent dans une roulotte, à l’écart de la ville. Et l’enfer commence pour Jeanne.

Elle découvre un mari violent, reproduisant les sévices qu’il a lui-même subis. Elle devient sa chose et il lui ordonne de rester dans cette cahute insalubre pendant que lui mène la vie qu’il veut.

Il la viole, la formate, l’humilie, la dégrade, l’isole de sa famille. Jeanne a peur, elle se soumet pour se protéger.

Jeanne tombe rapidement enceinte d’un petit garçon avec qui elle développe une relation œdipienne complexe. Mais aliénée à son tortionnaire, sous emprise totale, elle ne saura jamais être une maman aimante.

Pierre déplace la roulotte régulièrement pour que Jeanne ne rencontre personne. Ses beaux parents sont interdits de séjour mais il accepte que Jeanne aille les voir si elle revient avec de la nourriture et de l’argent.

Avec les courses, c’est la seule sortie autorisée. Sinon, elle reste enfermée avec son fils, sous la totale domination de Pierre, obéissant à toutes ses consignes, pour survivre. Il la submerge de tâches domestiques, et d’ordres abscons comme l’esclave qu’elle est devenue.

Au fil du temps, les contrats de Pierre, qui travaille dans le bâtiment, s’amenuisent. Jeanne et lui finissent par acheter un terrain pour faire construire une maison. Hélas les travaux ne se termineront jamais et Jeanne sera reléguée dans une caravane posée au milieu du chantier délétère. Ces conditions difficiles augmentent encore l’irascibilité et le pouvoir de nuisance de Pierre.

C’est dans ce marasme familial, composé de violences sexuelles et psychologiques que Maddy voit le jour.

Jeanne a fait un déni de grossesse et découvre sur la fin qu’elle attend un enfant, 10 ans après son fils. Après cette naissance, Jeanne refusera tout rapport sexuel avec Pierre qui lui imposera alors 2 maitresses.

L’arrivée de Maddy prend tout le monde de cours et perturbe encore plus la vie de cette famille tordue. Son frère ne se remettra jamais de son brusque débarquement et de la place qu’elle prend. Jeanne, terrorisée et concentrée sur sa propre survie, ne saura jamais protéger sa fille. Quant à son père, il fera de sa vie un enfer.

Maddy va grandir en se sachant l’élément de trop. Son père et son frère ne l’appelleront jamais autrement que « le dommage collatéral ».

Son enfance sera un calvaire sans nom, une accumulation infinie de faits sordides. Et personne ne lui viendra jamais en aide.

L’enfance de Maddy, séquestration, torture, viol… l’enfer au quotidien

Maddy nait donc dans une famille dysfonctionnelle et névrosée. Les brimades commencent dès la naissance, mais le premier souvenir de cette enfant non désirée est quand elle se réveille dans le camion des pompiers. Elle a 2 ans. Malgré une fièvre violente due à une maladie infantile, ses parents ne sont pas intervenus. Elle a fini par s’évanouir et perdre un bout de poumon. C’est la première fois que le corps médical constate que Maddy est maltraitée, mais ce jour-là comme les suivants, ils n’interviendront jamais. Maddy garde un souvenir heureux de l’hôpital où elle est étonnée qu’on lui parle gentiment.

Maddy n’a pas de chambre, ni jouets, elle dormira avec sa mère jusqu’à sa fuite. Elle ne mange pas avec le reste de la famille. Dès que son père rentre, il lui met la tête dans la nourriture et demande à sa mère de lui filer le reste du repas sur les toilettes du garage, avec les araignées et les rats.

Pierre, toujours armé, violent, imprévisible, terrorise tout le monde. A la moindre désobéissance ou assimilé, les représailles sont terribles. Il les inflige volontiers ou demande à sa mère de le faire pour lui. Cette dernière obtempère aveuglément, qu’il soit présent ou non. Maddy est punie au coin pour tout ou enfermée dans la cave des heures et/ou jours durant.

Il organise régulièrement des descentes punitives improvisées pour maintenir sa pression tyrannique et transforme la maison en bunker avec des règles très compliquées.

Les portes sont toutes multi verrouillées, il faut demander l’autorisation pour aller aux toilettes. Les rares sorties sont chronométrées et questionnées. Personne n’est le bienvenue. Mais qui viendrait ? Même les voisins sont terrorisés car il rode la nuit comme un forcené. Il y a des munitions dans toutes les pièces. Maddy grandit dans un climat de violence, elle apprend à tirer, elle trouve normal que son père la menace de mort régulièrement. Comble de la perversion, il lui fera creuser sa tombe, mise en joue, en lui disant que personne ne la regrettera quand il la mettra dedans…

La seule « joie » qu’on concède à Maddy, c’est d’avoir des animaux. Son père l’autorise à garder les chats et les chiens errants mais c’est pour mieux les décapiter quelques temps plus tard sous ses yeux.

Toute son enfance, Maddy va à l’école par intermittence. Malgré les marques de maltraitance, les absences, il n’y aura jamais de signalement. Et comme elle est formatée au silence, l’enfant ne dénonce personne non plus. Pire, connue comme la « fille du fou », elle est harcelée par les enfants du village.

Maddy se tait pour éviter que son père ne tue des gens (ou sa mère), par représailles.

Pendant ce temps, son frère est libre de ses mouvements et de ses fréquentations. Il sort dès que possible pour échapper à cette famille où il subit aussi des humiliations, dès qu’il veut aider sa mère. Il se fait traiter de « pédé ». Il finira par demander à être émancipé à 18 ans et niera toute appartenance à cette famille dont il a honte… avant de reproduire plus tard ces schémas à son tour.

Jeanne apprend à Maddy de manière plus ou moins consciente, ses astuces pour survivre, pour supporter cette vie infernale : tout taire, cacher, dissimuler. Elle utilise aussi sa fille comme bouclier. Quand Pierre s’emporte, c’est Maddy qui subit tous les sévices. Dans ces moments, Jeanne redevient une petite fille apeurée, qui se dissocie et prétend ne pas savoir ce qui se passe. Et quand la démence paternelle se termine, elle explique à Maddy que ce n’est pas grave et qu’elle peut aller dormir en toute sérénité maintenant. A chaque sévice, elle lui offre un pull qu’elle a tricoté.

En revanche, Jeanne fait bouillir de l’eau toute la journée pour se protéger en cas d’agression mais elle ne s’en servira jamais contre les agressions infligées à sa fille.

Les séquelles de cette vie infernale sur le corps de Maddy, en plus d’une souffrance psychologique immense, sont nombreuses. Les coups, l’absence de soin, la dénutrition, la maltraitance généralisée ont détruit le corps de l’enfant puis de la jeune femme.

Le bilan très lourd : poumon atrophié, polyarthrite rhumatoïde fulgurante, dentition abîmée, problèmes de vision et d’audition, maladies chroniques, poussées inflammatoires très douloureuses.

Les douleurs ont commencé à sa naissance et elles perdurent aujourd’hui, voire s’empirent avec le temps. Ce corps qui trinque à outrance, c’est le lot de Maddy, mais également celui de Jeanne et des femmes des générations précédentes, multi-violentées et même parfois internées jusqu’à leur mort.

Violée par une des maitresse de son père

A ce quotidien de violence inouïe, va venir se rajouter le viol. Son père fréquente deux maitresses, des femmes bien abimées par la vie également. La situation est connue et assumée. Maddy doit les appeler « tata » et Jeanne n’a pas son mot à dire.

Vers les 6 ans de la petite fille, son père estime qu’elle a l’âge de cuisiner pour tous et il demande à Suzanne, une des maitresses, d’apprendre à Maddy à être une « bonne femme ». Suzanne, alcoolique et dépressive, fera bien pire. Elle violera Maddy à chaque rendez-vous, avec l’accord de son père, qui livre sa fille sans soucis pendant qu’il attend dans le salon. L’enfant, habituée à tous les sévices, se sachant pas mieux lotie qu’un objet, se mettra en état de sidération et de dissociation, afin de survivre au pire.

Ces viols dureront 2 ans.

Au cours de son enfance traumatisante, Maddy ne trouvera aucune main tendue. Jusqu’à ses 20 ans, elle subira le pire sans que les médecins, les professionnels de l’enfance, l’école ou la police n’interviennent. Elle grandira seule, comme la survivante qu’elle est, condamnée au silence, militarisée, objetisée, déshumanisée et formatée à côtoyer la violence et la mort.

Le déclic qui lui permettra de s’échapper viendra de manière incongrue. Elle croise une jeune prostituée qui subit un quotidien similaire. Elle décide alors de l’aider. En s’occupant de la mettre en sécurité, elle réalise qu’elle peut mettre en place la même chose pour elle puis pour sa mère.

Dès lors, elle va fomenter un plan pour s’enfuir de « la maison de l’enfer » ! Son objectif : sortir sa mère de là et recommencer une vie.

Cela prendra du temps, pour des tas de raisons d’emprise et de sécurité. Mais les déclics s’accumulent et renforcent sa détermination.

Quand elle a 17 ans, Pierre lui impose le visionnage d’un film sur l’inceste et il verbalise : “Elle l’a bien mérité”. Maddy comprend que ce sera bientôt son tour. Pierre décide de créer une chambre pour Maddy dans la cuisine. Elle doit quitter le lit de sa mère qu’elle occupe depuis son enfance. Dès les premières nuits, Pierre va tenter d’entrer dans cette couche improvisée. Alors Maddy retourne dans le lit de Jeanne et dort désormais avec ses vêtements et un couteau sous son oreiller.

C’est à ce moment-là que Maddy réalise qu’elles ne pourront pas fuir ensemble. Elle va d’abord essayer de se mettre à l’abri puis de protéger sa mère.

Le combat de Maddy, une renaissance presque impossible

Maddy va mettre 3 ans pour mettre son plan en action, faute de solutions financières et d’aides extérieures. Bien qu’elle travaille, son père lui bloque tous ses salaires, son véhicule, son autonomie et toute tentative de fuite.

De plus, amoureuse, Maddy est sous l’emprise et la soumission d’un chef de bande qui profite de son absence de construction sentimentale et émotionnelle. Dès les premières relations sexuelles, ce sont des viols à répétition qui basculent graduellement sous tout type de violences et de déviances.

Quand elle parvient à se libérer de son fiancé toxique, Maddy ne veut plus subir de violences sentimentales.

En revanche, elle désire avoir un enfant alors elle demande à son meilleur ami de lui offrir ce bonheur car il est la seule personne en qui elle peut avoir confiance. Ce qu’il va accepter.

Convaincue de son infertilité, elle fait un déni de grossesse et réalise tardivement qu’elle attend un bébé et décide de cacher sa grossesse à son père jusqu’au bout, en bandant son ventre. Pour la première fois, elle reçoit de l’aide ! Une assistante sociale se démène pour lui trouver un logement qui pourra les accueillir, elle et son enfant. Une fois en sécurité, Maddy tente de convaincre sa mère de prendre à son tour la fuite. Jeanne refusera pendant 3 ans durant lesquelles Pierre imposera une 3ème maitresse à leur domicile et tentera de lui ôter la vie en sectionnant les freins de son véhicule.

Maddy n’a pas d’autre alternative que de passer elle-même à l’action pour sauver sa mère. Elle réussit l’exploit de tromper son père pour faire sortir sa mère !

Hélas, loin d’être le début d’une nouvelle vie, la colère paternelle explose. Pierre détruit tout, il les menace le jour et la nuit, avec des armes.

C’est l’usage de la violence étrangement qui apaisera un peu les choses. Maddy accepte l’aide d’un membre de la bande qu’elle côtoie. Ce dernier menace à son tour Pierre des pires représailles si il continue d’harceler sa fille et sa femme. Le père, terrorisé, a une sorte de prise de conscience et s’excuse auprès de Maddy. Il ne cherchera plus à l’intimider. De plus, quelques temps plus tard, il fait un arrêt cardiorespiratoire. Maddy est à son chevet à son réveil.

Ça remue des choses chez lui et il change de comportement. Une sorte d’accord aura lieu entre eux qui lui permettra d’entretenir des relations presque correctes.

Elle obtient le divorce de ses parents, aux torts exclusifs de Pierre. Et elle prend sa mère en charge, car celle-ci est incapable de s’en sortir par ses propres moyens.

Un cycle infernal infini

S’être éloignée de son père n’a pas tout réglé. A la naissance de sa fille, à 26 ans, elle devient handicapée (polyarthrite). Elle devra passer presque 4 ans à l’hôpital car son corps cumule tous les maux de son enfance traumatisante.

C’est l’occasion pour sa mère de faire un immense transfert. Elle décide de devenir la mère des enfants de Maddy. Par manipulation, Jeanne monte les deux petits contre leur maman. Celle-ci ne les verra jamais durant son hospitalisation car Jeanne refuse de les emmener à l’hôpital.

Sa maman redevient perverse et manipulatrice à son tour, car c’est le seul mode de vie qu’elle connait, et au final se retourne contre Maddy.

Quant aux enfants, la relation avec leur mère ne sera qu’un immense fiasco, tellement la forme d’aliénation parentale mise en place par Jeanne perdure encore aujourd’hui. Maddy admet volontiers avoir de grosses difficultés à ne pas reproduire le schéma de son enfance. Quand elle finit par revenir chez elle, ses enfants ont peur d’elle car Jeanne les a formatés. Maddy punit trop alors qu’elle pense avoir été hyper gentille versus sa propre enfance. Affectivement, elle n’est pas aidée non plus par ses relations amoureuses. Tous ses compagnons sont des pervers, manipulateurs qui ne la respectent pas.

Sans grande notion des stress post-traumatiques complexes qui l’affectent, Maddy est consciente que quelque chose ne va pas. Elle ne veut surtout pas ressembler à ses bourreaux.

Elle demande rapidement l’aide des hôpitaux parisiens dans lesquels elle est suivie pour les affections osseuses. Ainsi, Maddy est la première personne de toute sa lignée familiale à chercher de l’aide ou des solutions. Plus que tout, elle souhaite rompre les schémas de reproduction des violences transgénérationnelles intrafamiliales et les conséquences dévastatrices des états de stress post-traumatiques complexes qui affectent plusieurs générations.

Son entreprise s’avère plus chronophage que prévue puisque comme l’exige la loi, elle est soumise au devoir d’assistance de ses ascendants (et tortionnaires).

Bien que polyhandicapée, sans aidant, mère solo de deux enfants, sans soutien familial et malgré les manipulations de sa mère, l’éloignement de ses enfants, le désert affectif de sa vie, c’est à elle qu’incombe la prise en charge de tous les membres de sa famille : son père qui vieillit, ses grands-parents maternels mourants, sa mère également polyhandicapée et dépendante…

A la mort de Pierre, elle doit aller vider sa maison et donc revenir sur les lieux détestés de son enfance. Toutes les horreurs enfouies, tous les souvenirs terribles, tous les traumatismes resurgissent et la mettent à terre. S’en suivront 7 années de burn-out dû à la disparition de l’amnésie traumatique et des dissociations.

Revivre tout ce qu’elle a vécu lui fait comprendre également la vie de ses propres parents à travers les documents qu’elle retrouve. Ces violences intra-familiales se perpétuent depuis des générations. Tout le monde est victime, tout le monde est coupable.

Et cela continue… La mort de leur père fait revenir son frère sur le devant de la scène, très intéressé par la succession.

Ce dernier commence alors une violence psychologique et financière contre Maddy et sa mère, les harcelant et les manipulant à son tour de bout en bout.

Il accuse sa sœur de tromper leur mère et la dénonce à la justice afin de prendre possession des biens sans être inquiété. Il leur refuse l’accès à l’héritage tout en les obligeant à assumer les charges financières sous peine d’huissier. Aucune plainte de Maddy pour se défendre n’aboutira. Étrangement encore, c’est l’attitude de son fils à la suite d’un AVC dont il est la cause, qui décide Jeanne à autoriser Maddy à raconter leur histoire. La libération de la parole a enfin lieu.

Maddy a 48 ans quand elle est capable pour la première fois de parler des crimes dont elle a été victime. Maddy contacte plus de 62 avocats mais tous refusent ce dossier trop complexe et financièrement peu intéressant (Maddy bénéficie de l’aide juridictionnelle). Elle est finalement entendue par deux juges des tutelles qui mettent immédiatement en place des mesures pour lui venir en aide.

Tout le monde hallucine de cette vie indigne qu’on lui a infligée. Pourtant, quand elle raconte enfin son histoire à ses enfants, ceux-ci ne la croient pas.

Comme Maddy souhaite mettre Jeanne sous curatelle, ils l’accusent d’être une fille ingrate et cherchent à l’interner. Pire, comme ils la détestent, ils la volent, la frappent. Ils l’empêchent également de revoir sa petite-fille qu’elle a élevée et protégée près de 3 ans, des multiples violences psychiques, physiques, emprises, négligences, drogues et alcool qu’elle subissait depuis sa conception de la part de ses parents et de ses multiples beaux parents.

Après avoir pris connaissance de l’histoire de leur mère, un de ses enfants décide même de faire tatouer sur l’intégralité de sa cuisse le portrait d’un des bourreaux de sa mère…

Malgré l’horrible vérité démasquée, Maddy comprend qu’elle ne sera jamais reconnue victime par sa famille. Mais le pire est de ne pouvoir étre entendue par la Justice car il y a désormais prescription. De plus, 4 de ses 6 bourreaux sont morts. Son frère (et sa femme assistante sociale) ne seront probablement jamais inquiétés…

Ses bons droits à la succession sont bloqués depuis 15 ans.

Alors puisque que sa vie complète a été volée, puisqu’elle doit en assumer les séquelles physiques et psychologiques, Maddy a décidé de mettre son énergie dans d’autres combats. Depuis ses 17 ans, elle porte assistance à d’autres victimes survivantes en danger et les encourage à prendre la parole pour revivre. Plus de 170 personnes ont reçu son aide. Elle propose aussi de la médiation animale bénévole car de son enfance est resté un amour inconditionnel pour les animaux de compagnie.

Maddy continue de se battre, pour elle et pour les autres. Elle se fait suivre par des professionnelles et pratique de nombreuses techniques de reconstruction (art-thérapie, écriture, pleine conscience, médiations…)

Cette histoire de violence intra-familiale montre bien à quel point ces comportements d’adultes sont le résultat d’enfances détruites.

Et que tant que l’enfant n’est pas protégé, non seulement il souffre. Mais il peut aussi faire souffrir en reproduisant le seul schéma de violence qu’il a connu.

Derrière toute personne violente se cache bien trop souvent un enfant qui a été violenté.

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